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samedi 8 décembre 2012

Typologie textuelle


La typologie textuelle au service de la compréhension et de la production des textes!



La typologie textuelle: un outil d'apprentissage.

La typologie textuelle présente à la fois un intérêt théorique et didactique. Pour la recherche scientifique, elle permet de catégoriser les différents textes en vue d’en faciliter l’étude académique (voir travaux de J.M. Adam, de van Dijck, de P. Hamon, de Mainguenau par exemple) et d’en déterminer les enjeux logico-structurels. La didactique pourrait également s’en inspirer dans le dessein de faciliter l’apprentissage et de la lecture et de l’écriture. En classe, on a la possibilité de s’appuyer sur certains principes fondateurs des textes (construction, invariants formels, codification structurelle, …) pour amener les apprenants à se représenter différentes formes d’expression textuelle, et partant, à en comprendre le fonctionnement linéaire qui est porteur de sens, et en appliquer les règles de production. La typologie textuelle, en ce sens, est favorable à de tel enseignement/apprentissage, les types des textes recensés étant limités d’une part, et étant hautement ritualisés d’autre part.

Sur un autre plan, il est fondamental tour à tour de distinguer la notion du genre de celle du type et de définir le statut textuel de chacun des types définis comme tels qui sont au nombre de cinq.

Le genre (ou genre du discours) est culturel tandis que le type est fonctionnel/structural. Le genre est reconnu par « la compétence textuelle » d’un lecteur grâce à des normes préétablies partagées par le producteur du texte (auteur) et son récepteur (lecteur). Il est généralement défini par des critères extralinguistiques et extratextuels (idéologiques, sociaux, historiques…) Sans lire un poème par exemple on peut le qualifier, uniquement d’après sa forme, comme tel, on peut aussi qualifier un roman uniquement par le nom de son auteur, …
Le type, quant à lui, n’est défini qu’après une analyse, une classification de ses éléments linguistiques, lexicaux, etc. il s’agit de décortiquer l’architecture interne et d’en dégager les invariants textuels (phrases, mots, progression, champs, lexicaux, ….) pour décider s’il s’agit de tel type ou de tel autre.
Les genres, qui sont reconnus par la communauté scientifique et linguistique bien qu’il n’y ait pas de consensus parfait au niveau de la classification proposée, sont globalement porteurs d’un ou de plusieurs types, ils sont hiérarchiquement supérieurs aux types. Certains citent : le roman, le théâtre, la poésie, d’autres le genre épique, lyrique et tragique, …

Les cinq types reconnus par les chercheurs correspondent à des processus cognitifs et pragmatiques spécifiques :

1. le type narratif présente des arrangements dans le temps.
2. le descriptif présente des agencements dans l’espace.

3. le type explicatif/expositif est associé à l’analyse et à l’information et part du postulat que le lecteur ne dispose pas d’une information ou d’un savoir et qu’il faut les lui fournir.

4. le type argumentatif est centré sur une prise de position qui cherche à faire changer l’opinion du récepteur.
5.le type injonctif incite le lecteur à faire quelque chose, à accomplir un acte, …
Nb. le type appelé informatif n'est pas retenu parce que tous les textes présentent en principe des informations.


Dans la grille suivante (cf. document ci-dessous), il est question des caractéristiques essentielles utiles à la reconnaissance des différentes types des textes.

Fiches pour CAP / BEP et révisions BAC PRO…
(inspirées des annales BEP Delagrave 99 et Réflexes BEP Nathan Technique 2000)

INTRODUCTION – CLASSER DES TEXTES -
Les textes peuvent se classer de différentes manières mais en français on privilégiera deux entrées majeures :

è Tout ce qui est « littéraire » se classe par genre (et sous genres) :

Genres Les romans - nouvelles Les contes La poésie Biographie Le théâtre (…)
Sous-genres ou types Policier
Fantastique
Aventure
Merveilleux
Philosophiques Le sonnet

Les bergeries
autobiographie Comique
Tragique
Tragi-comique
Absurde (…)

è Mais il existe d’autres formes d’écrits que la littérature :

- Textes fonctionnels comme une lettre de motivation, un CV, un rapport de stage, une affiche préventive…
- Texte de presse comme un éditorial, un article, un fait divers…
- Textes publicitaires : slogans, publi-reportages…
- Textes personnels : lettre, journal intime…
- (…)

Et, de plus, les choses ne sont jamais aussi carrées que l’on voudrait qu’elles soient, ainsi un texte de théâtre classique peut, par bien des aspects, ressembler à un poème ou du moins en avoir quelques caractéristiques essentielles… , ainsi, un fait divers prend vite des allures de nouvelle ou, du moins, une nouvelle peut s’en inspirer…

Alors par delà les genres on a les types de texte, cinq sont à retenir et le prénom DIANE peut vous y aider s’il est utilisé en acrostiche :

D escriptif : pour décrire qqch ou qqun : voir fiche n°2
I njonctif : pour donner des conseils ou des ordres (tracts, consignes diverses…)
A rgumentatif : pour convaincre qqun : voir fiche n°3
N arratif : pour raconter qqch : voir fiche n°1
E xplicatif (ou informatif) : pour informer ou expliquer un fonctionnement : article de journal, notice d’emploi… : voir fiche n°4

Toute production écrite tendra à avoir un type de texte dominant, que l’on vous demandera soit de reconnaître, soit de produire…

Mais attention, plusieurs « type de texte » peuvent apparaître dans un écrit (une nouvelle aura une dominante narrative mais comportera la plupart du temps des passages descriptifs voire argumentatifs ou même informatifs ou injonctif…)

Ci-dessous vous trouverez un ensemble de 7 fiches ainsi classées (cliquez pour vous y rendre) :


Fiche n°1 : Le narratif
Fiche n°2 : Le descriptif
Fiche n°3 : L’argumentatif
Fiche n°4 : La presse
Fiche n°5 : La poésie
Fiche n°6 : Le théâtre
Fiche n°7 : Sur l’image




FICHE N°1 : LE NARRATIF

• GENRES ASSOCIES

Le narratif est le type de texte privilégié du roman, de la nouvelle, des contes mais aussi des faits divers (bref tout ce qui « raconte une histoire »)

• DEFINITION

Dans un texte narratif un narrateur raconte une action qui progresse dans le temps et dans l'espace. (schéma narratif)
Il cite des faits, décrit des personnages, rapporte leurs propos, commente leur comportement.

Parfois le narrateur participe à l'action, (narrateur-personnage); le plus souvent il n'en est que le témoin (narrateur effacé), et surtout il ne faut pas le confondre avec l’auteur (dans un récit – sauf autobiographique et encore - si le « je » est utilisé, c’est celui d’un narrateur (personnage fictif) et non celui de l’auteur (qui lui est réel contrairement aux personnages qui ont été inventés ou au moins déformés)

• INDICES

Ø Qui dit narratif dit actions (donc verbes d’action), ces actions se déroulent selon un schéma narratif
(Situation Initiale
èÉvénement PerturbateurèPéripétiesèÉvénement ÉquilibrantèSituation Finale)

Ø Parce qu’il y a des actions qui se suivent vous devez trouvez des indicateurs de temps (auparavant, avant, maintenant, puis, après, ensuite…)

Ø Les temps du passé prédominent le plus souvent, notamment le passé simple : action entreprise et achevée, et l'imparfait : action entreprise, mais inachevée. D'autres temps du passé interviennent, notamment le plus-que-parfait qui exprime une action antérieure à une action passée.

Attention : il existe aussi des textes narratifs au présent (dit « présent de narration » accompagné du passé composé) !

Ø Le récit est souvent écrit à la troisième personne et le narrateur s'efface derrière des thèmes divers (faits, lieux, objets, personnages, émotions...).

Ø Le texte contient des indications précises intéressant les personnages, l'époque et le milieu.

• LES POINTS DE VUE

Le regard sur l’action, sur les personnages ou sur les lieux, objets peut prendre trois formes différentes :

- Point de vue Interne : informé, mais subjectif.
è C’est le regard d’un personnage qui dit ce qu’il voit avec le filtre de sa personnalité, de son expérience (donc subjectif : centré sur le sujet). Il livre son interprétation et quand il dit qu’une jeune fille est belle ou bête (ou les deux) il n’engage que lui, d’autres auraient pu penser autrement…

- Point de vue Externe : moins compétent, mais plus objectif.
è Ce qui est dit, révélé, raconté est le plus objectif (centré sur l’objet) possible, aucune pensée personnelle n’est livrée, aucun jugement…

- Point de vue Omniscient : absolument subjectif
Ce qui est dit révèle la présence d’un narrateur qui voit tout, qui sait tout des personnages, il livre les pensées intimes de chacun, il connaît leur passé, leur futur, il est partout, dedans, dehors, il juge leurs actions, leur physique… C’est un regard divin sur des créatures marionnettes…


FICHE N°2 : LE DESCRIPTIF

• GENRES ASSOCIES

Le texte descriptif est souvent associé au narratif auquel il donne un cadre, on le trouvera donc dans les romans, les nouvelles ou les contes…

• SON BUT

Le texte descriptif donne à voir aux lecteurs, un objet, un animal, un lieu. Lorsqu'il s'agit d'une personne, on parle de portrait. Le texte descriptif a pour fonction de donner un cadre à l’action, de la rendre réaliste et « trahit » le regard (objectif ou subjectif) du narrateur.

• SA CONSTRUCTION

En premier lieu, le plus souvent, on nomme l'objet décrit puis on le détaille en une succession d'éléments, eux-mêmes parfois décomposés en sous-éléments (présence d’un champ lexical). Ces divers éléments de l'objet décrit sont reliés par des mots de liaison permettant au lecteur de se repérer dans l'espace (ici, là-bas, plus loin, devant, derrière, au premier plan...).

• LES PROCEDÊS D'ÊCRITURE

Ø Des verbes d’état : être, paraître, sembler…

Ø Les temps de verbe : le présent ou l'imparfait du mode indicatif.

Ø Un champ lexical dominant : ensemble de mots qui se rapportent à la même idée, réalité (champ lexical de la peur, de la guerre, de la mer…)

Ø Les expansions du groupe nominal : chaque groupe nominal caractérisant un élément ou un sous-élément de l'objet décrit reçoit généralement une ou plusieurs expansions grammaticales (un adjectif qualificatif, un complément du nom, une proposition subordonnée relative) qui expriment le point de vue de celui qui décrit.

Ø Les images poétiques : elles traduisent, par les connotations qu'elles suggèrent, le point de vue de l'énonciateur du texte sur l'objet décrit. Ce sont soit des comparaisons, soit des métaphores.

• LES POINTS DE VUE

L'objet décrit (un personnage ou un décor) n'existe pas en soi. Il est toujours donné à voir au lecteur par l'intermédiaire d'un regard : le point de vue (voir fiche « narratif »)



FICHE N°3 : L’ARGUMENTATIF

• DEFINITION



L'intervenant (ou "locuteur") exprime des idées ou des sentiments personnels qu'il s'efforce de faire partager à autrui dans l'intention de modifier son état d'esprit voire de le faire changer d’avis (de le convaincre).

Un texte argumentatif est composé de différents éléments :

Ø un thème qui est le sujet général du propos posé de façon neutre (le clonage, l’adoption homo***uelle, la peine de mort…)
Ø une thèse défendue (pour le clonage animal / contre la peine de mort…)
Ø une thèse réfutée (la thèse adverse de celle que l’on défend : la thèse de « l’autre »)
Ø des arguments (ils sont abstraits (ce sont des idées) mais ils ont une valeur générale )
Ø des contre-arguments (des arguments qui contredisent la thèse défendue et soutiennent la thèse réfutée…)
Ø des exemples (ils sont concrets (ce sont des faits), mais ils ne représentent que des cas particuliers)
Ø des connecteurs logiques qui expriment l’opposition (mais , par contre, cependant, en revanche…), l’addition (et, de plus, par ailleurs…), la cause (parce que, puisque, en raison de…), la conséquence (si bien que, ainsi, aussi, dés lors, donc…), l’hypothèse (si, à condition que, au cas où…)…

è Seuls les arguments sont capables de prouver, alors que les exemples et les faits se contentent d'illustrer.
è Un argument est unique alors qu’un exemple est substituable (on peut le remplacer par un autre qui aura la même fonction, qui illustrera également l’argument…)

• INDICES

Ø Le présent domine, accompagné parfois du passé composé et du futur

Ø Le conditionnel, le subjonctif et l'impératif s'ajoutent à l'indicatif pour exprimer les nuances de la pensée

Ø Le locuteur parle ou écrit souvent à la première personne (je) puisqu'il délivre un message personnel. Toutefois, pour donner plus d'objectivité à ses propos, il s'efface parfois derrière les faits et les idées, cités à la troisième personne, ou inclue le lecteur ou l’auditeur (nous, on)

Ø Le locuteur s'adresse volontiers à son destinataire (l'allocutaire - qu'il interpelle, implique et presse d'adhérer...) à la deuxième personne (tu, vous)

Ø Des indices d’opinion : comparatifs (plus, moins), vocabulaire mélioratif (exceptionnel, mieux, admirable…) ou dévalorisants (impensable, horrible, détestable…), verbes d’opinion (penser, croire, affirmer…)

• IDEOLOGIE

Le discours, et plus particulièrement le texte argumentatif, expriment des appréciations personnelles nées de valeurs morales, sociales, culturelles... (il ne faut pas tuer qqun dans le dos - il ne faut pas cracher par terre - le fromage ne pue pas, il embaume…)

Plusieurs indices permettent de les identifier :
Ø l’implication du locuteur (moi, je, mon, nos…)
Ø des adjectifs, maïs aussi des noms et des verbes, qui expriment un jugement personnel (beau/laid, bon/mauvais, juste/injuste…)
Ø des adverbes et des pronoms indéfinis qui généralisent jusqu'à l'absolu (aucune, seule, tout, l’ensemble…)
Ø des champs lexicaux connotés négativement ou positivement (si par exemple un ordinateur est comparé à un « machin truc bidule » ou s’il est vu comme l’avenir de l’homme…)


FICHE N°4 : LA PRESSE

• PRESSE ET TYPE DE TEXTE

La presse est majoritairement composée d’articles. Il existe deux grandes catégories d’articles : ceux qui informent d’un événement (donc type de texte Informatif) et ceux qui expriment l’opinion d’un journaliste (donc plutôt type de texte Argumentatif)

• LES ARTICLES INFORMATIFS

Le fait divers rapporte des événements, souvent locaux, qui touchent à la vie quotidienne, ils sont soit comiques, soit tragiques, soit insolites (bizarres)

La brève qui est un article très court qui rapporte une anecdote.

L’article qui développe un événement important sans jugement de la part du journaliste qui ne fait que rapporter des faits.

• LES ARTICLES « ARGUMENTATIFS »

L’article de fond est un texte long qui donne un point de vue sur un événement / problème important. Comme tout texte argumentatif il comporte des arguments, des exemples…

L’éditorial figure à la première page du journal (la « Une ») ou au début du magazine. Il exprime l’opinion de la rédaction (il est normalement écrit par le rédacteur en chef) sur un problème ou un événement d’actualité. Il révèle la plupart du temps l’orientation politique d’un journal.

Les critiques (ou chroniques) qui donnent le point de vue d’un spécialiste sur les nouveautés de l’édition (livres), du cinéma (films) ou du monde musical (disque).

Le courrier des lecteurs qui contient la plupart du temps des textes qui expriment l’opinion des lecteurs du journal à propos d’un article paru dans ce même journal.

• TYPES DE JOURNAUX / MAGAZINES
Les quotidiens
Souvent marqués politiquement, ils sont nationaux comme Libération, Le Monde, Le Figaro (…) ou Régionaux comme L’Est Républicain, Ouest France, Le Dauphiné Libéré (…)
Les Périodiques
Souvent spécialisés (Sciences, Pêche, Informatique …), il sont hebdomadaires, bimensuels, mensuels, bimestriels, trimestriels, semestriels…

• LA COMPOSITION D’UN ARTICLE DE PRESSE

Le titre est court et accroche l’œil du lecteur, phrase sans verbe (phrase nominale) ou jeu de mot pour être efficace
Le chapeau se trouve sous le titre et résume l’article
L’attaque est le début de l’article, elle s’efforce de retenir l’attention du lecteur pour l’inciter à continuer
La chute qui est la fin de l’article souvent constituée par un commentaire plus personnel du journaliste ou une touche d’humour

• LA REDACTION D’UN ARTICLE DE PRESSE

è S’il informe l’article se doit d’être le plus objectif possible : pas de jugement, juste des faits, rien que des faits !
è S’il expose une opinion alors il doit comporter les caractéristiques du texte argumentatif (voir fiche n°3)
è Un article de presse n’est pas un texte narratif et doit être quasi-exclusivement rédigé au présent et au passé composé


FICHE N°5 : LA POESIE

• DEFINITION
Le texte poétique utilise un langage qui s'adresse moins à la raison qu'à l'imagination et la sensibilité.

Le texte poétique se caractérise par une mise en page (disposition particulière), une mise en images (figures de style) et/ou une mise en rythme.(des jeux sonores) mais pas forcément les trois en même temps !

Il existe des poèmes en vers (poèmes « classiques ») ou en prose (comme n’importe quel texte sauf qu’il comportera davantage de jeux sur les mots ou les sons…)

• LA MISE EN PAGE
Les vers, réguliers ou non, sont souvent regroupés en strophes dont l'organisation est définie par la place des rimes.

Ø Quelques vers à connaître :


L’hexasyllabe : 6 syllabes
L’octosyllabe : 8 syllabes
Le décasyllabe : 10 syllabes
L’alexandrin : 12 syllabes


Ø Trois types de rimes

Rimes suivies / plates (aabb) ou rimes croisées (abab) ou rimes embrassées (abba)

• LA MISE EN IMAGE
La poésie privilégie tous les moyens qui donnent à voir et à imaginer parce que :
- parce que le réel, la réalité, n’est pas toujours facile à cerner avec des mots,
- parce que parfois ce que l’on veut dire échappe au langage,
- parce que parfois l’émotion est trop forte alors le poète soit invente des mots (néologismes) soit a recours à des images poétiques pour donner à voir « autre chose ».

Entre autres images poétiques :

- la comparaison : elle est introduite par un mot-outil de comparaison ou un verbe de comparaison (« comme » mais aussi « tel » ou « ressemble à »…)

- la métaphore : c’est aussi une comparaison mais implicite, il faut deviner le lien entre les deux réalités comparées. (dans « Sur les flots dorés de tes cheveux », les cheveux sont implicitement comparés à des vagues ondulantes, on imagine leur mouvement, leur souplesse, leur brillance…)

- la personnification : c’est le fait d’attribuer à des objets, idées, animaux des caractéristiques humaines (comportement, pensées, sentiments…)

- l’oxymore : qui permet la nuance entre deux réalités opposées (« l’obscure clarté des étoiles »…)

• LA MISE EN RYTHME
La poésie privilégie tous les moyens permettant de réunir les mots en groupes réguliers ou irréguliers en vue de susciter un rythme évocateur :
Ø des séquences de longueur variable délimitées par des accents (voix plus forte) et des pauses (arrêts de la voix)
Ø des rejets, lorsque la phrase, unité de sens, ne coïncide pas avec le vers, unité de rythme, et déborde sur le suivant
Ø des rimes introduisant alors un effet de ponctuation sonore
Ø des mots répétés (anaphores) qui renforcent le rythme
Ø •le retour d'un même son (allitération, s'il est consonne, assonance, s'il est voyelle) qui suscite une mise en relief et approche des termes voisins



FICHE N°6 : LE THEATRE

è Tout texte théâtral a été écrit pour être lu et dit.

• LES PAROLES DES PERSONNAGES (A DIRE ET A LIRE)

Ø les répliques : des échanges de paroles

Ø la tirade : une longue réplique adressée à qqun

Ø le monologue : la tirade d'un personnage seul sur scène

Ø le soliloque : tirade d'un personnage en présence d’autres personnages (au moins un)

Ø l'aparté : des paroles adressées en particulier au public (que les autres personnages sur scène ne sont pas sensés entendre, quelquefois des pensées secrètes d’un personnage

• LES DIDASCALIES DE L'AUTEUR (A LIRE)

Souvent en italiques dans le texte, ce sont des indications de l’auteur qui donnent au lecteur, au metteur en scène, aux comédiens, des informations sur le décor, les costumes, la distribution de la parole et les effets scéniques...

• SON ENONCIATION

Ø Le discours direct
La première et la deuxième personnes pour l'émetteur et le récepteur ; la troisième personne pour le référent,
Les temps verbaux du discours : le présent, le passé composé, l'imparfait, le futur...
Des marques de lieu et de temps qui renvoient à l'énonciation du message,

Ø La double énonciation théâtrale :
Les répliques ont toujours un double destinataire. Ex. :


Grâce à cette double énonciation, le public peut rire des quiproquos (l’amant planqué dans le placard tandis que le mari rentre dans la chambre…), des méprises, ou trembler pour un des héros car il peut arriver que ce public en sache plus que les personnages eux-mêmes sur ce qui se passe exactement 

LES TYPES DE TEXTES. Série numéro 2
1. Commencez par lire le texte.
2. Question: Quel est le type de ce texte?
3. Saisissez votre réponse: Type descriptif / Type narratif / Type argumentatif / Type informatif / Type explicatif / Type injonctif

LISEZ LE TEXTE

QUEL EST LE TYPE DE CE TEXTE ?
1 Un médicament est un produit qui agit sur votre santé. Respectez vigoureusement l'ordonnance de votre médecin et le mode d'emploi qu'il vous a prescrit. Suivez les conseils de votre pharmacien. N'arrêtez pas de votre propre initiative le traitement. (Notice pharmaceutique)
Réponse >> Type injonctif
2 Julien était un petit jeune homme de dix-huit ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, les joues pourpres et un nez aquilin, de grands yeux noirs. Ses cheveux châtain foncé plantés fort bas lui donnait un petit front. (Stendhal)
Réponse >> Type descriptif
3 Monsieur Sorel appela Julien deux ou trois fois. L'attention que le jeune homme donnait à son livre plus que le bruit de la scie, l'empêcha d'entendre la terrible voix de son père, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l'arbre et de là sur la poutre. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien, un second coup aussi violent donné sur la tête, lui fit perdre l'équilibre. Il allait tomber, mais son n père le retint de la main. (Stendhal)
Réponse >> Type narratif
4 Pourquoi donc avons-nous écrit ? Est-ce simplement pour choquer le public et scandaliser ses goûts ? Non ! Vivant au dix-neuvième siècle, nous nous sommes demandés si ce qu'on appelle «les basses classes» n'avait pas droit au Roman; si le peuple devait rester sous le coup des dédains d'auteurs qui ont fait jusqu'ici le silence sur l'âme et le coeur qu'il peut avoir. (Les Goncourt)
Réponse >> Type argumentatif
5 Roman: récit en prose d'aventures inventées et combinées pour intéresser le lecteur. (Dictionnaire: Larousse)
Réponse >> Type explicatif
6 Deux grandes guerres mondiales ont marqué l'histoire de l'humanité au 20ème siècle. La première guerre (1914-1918) a éclaté à la suite de l'attentat de Sarajevo. A la suite de l'invasion de la Pologne par Hitler, la France et l'Angleterre déclarèrent la guerre à l'Allemagne en 1939. (Encyclopédie: Larousse)
Réponse >> Type informatif
7 Commencez par lire le texte. Rangez ce texte dans le genre auquel il appartient. Rassemblez vos connaissances sur l'oeuvre et l'auteur. Placez le texte dans son courant littéraire. (Manuel de Français)
Réponse >> Type injonctif
8 On peut, bien sûr, rêver de pays lointain. Bien sûr, la déception est parfois à la mesure du mythe. Le Bagdad d'Haroun Rachid n'est plus qu'une ville tentaculaire aux faubourgs tristes et interminables. Le développement du tourisme a fait le reste: tous les Hilton du monde se ressemblent. Les lieux de culture se ressemblent de New-York à Paris. (Claude Levi-Strauss)



Réponse >> Type argumentatif
9 Liés à nos frères par un but commun et qui se situe en dehors de nous, alors seulement nous respirons et l'expérience nous montre qu'aimer ce n'est pas nous regarder l'un l'autre mais regarder ensemble dans la même direction. Pourquoi nous haïr ? Nous sommes emportés par la même planète, équipage d'un même navire. Et s'il est bon que des civilisations s'opposent pour favoriser des synthèses nouvelles, il est monstrueux qu'elles s'entre-dévorent. (Antoine de Saint - Exupéry)
Réponse >> Type argumentatif
10 Madame de Rênal resta interdite; ils étaient fort près l’un de l’autre à se regarder. Julien n’avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d’un air doux. Madame de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles d’abord et maintenant si roses de ce jeune paysan.
(Stendhal)
Réponse >> Type descriptif

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