DIFFÉRENCIATION PÉDAGOGIQUE
Introduction :
« Peut-on enseigner sans différencier ? » la
réponse est catégoriquement non !
Il est en effet impossible de séparer les deux concepts de
pédagogie et de différenciation. Apprendre, comprendre, c’est faire sien les
savoirs. C’est les ramener à du déjà connu que l’on enrichit. Aucun enfant
n’ayant les mêmes connaissances de base, la même histoire, les mêmes besoins,
les mêmes motivations, vouloir amener un enfant vers le savoir, ce sera
toujours l’aider à prendre son propre chemin vers le savoir. On pourrait citer Philippe Meirieu : «
L’expression de pédagogie différenciée est un pléonasme, il n’y a de pédagogie
que différenciée, puisqu’il n’y a de savoir que dans et par le chemin qui y
mène ( L’école, mode d’emploi »)
la devise de la pédagogie différenciée est à chercher chez J-M ketele : « Parler moins, faire agir plus, et observer pendant ce
temps » ( « observer pour
éduquer »)
la Loi
d’orientation sur l’éducation du 9 juillet 1989 , dite « loi Jospin »
précise dans son préambule :
« mettre l’enfant au centre
du système éducatif , c’est d’abord le prendre tel qu’il est, avec ses acquis
et ses faiblesses. C’est donc construire les apprentissages sur les compétences
acquises précédemment :cela suppose de ne pas reprendre, fût-ce pour un
groupe d’élève, des apprentissages déjà maîtrisés. Cela implique aussi que ,
quelle que soit la classe, les lacunes éventuelles de certains élèves soient
comblées avant qu’ils n’abordent les apprentissages ultérieurs…. ». D’autre
part, elle stipule que « pour assurer l’égalité et la réussite des élèves l’enseignement est adapté à leur
diversité ».
1– définition :
qu’appelle-t-on pédagogie différenciée ?
Il existe plusieurs sens de cette notion mais tous
répondent à une même préoccupation : celle d’adapter l’enseignement à la
diversité des élèves.
L’idée de pédagogie différenciée est une vieille idée mais
le nom est apparu en 1971, c’est Louis Legrand qui l’a consacrée.
- D’après Louis Legrand (1971), le terme de pédagogie différenciée désigne
« un effort de diversification méthodologique susceptible de répondre à
la diversité des élèves »
- Selon H.Przesmycki :
La pédagogie différenciée «
met en œuvre un cadre souple où les apprentissages sont suffisamment explicités
et diversifiés pour que les élèves apprennent selon leurs propres itinéraires
d’appropriation de savoirs ou de savoir-faire ».
- A.de
Péretti affirme quant à lui qu’il s’agit d’une méthodologie d’enseignement
et non d’une pédagogie. Face à des élèves très hétérogènes, il est
indispensable de mettre en œuvre une « pédagogie » à la fois variée,
diversifiée, concertée et compréhensive. Il n’y a pas de méthode unique :
il doit y avoir une variété de réponses au moins égale à la variété des attentes,
sinon le système est élitiste.
2– pourquoi différencier ?
La raison principale en est
l’ « hétérogénéité ».
En effet, la démocratisation du système éducatif a eu pour
effet de rendre les classes hétérogènes. Mais en quel sens peut-on dire des
classes qu’elles sont hétérogènes ?plus précisément, qu’est-ce qui fait
que les élèves sont dits « hétérogènes » ?
Les postulats de
Burns :
1. Il n’y a pas 2 apprenants qui progressent à la même vitesse.
2. Il n’y a pas 2 apprenants qui soient prêts à apprendre en même
temps.
3. Il n’y a pas 2 apprenants qui utilisent les mêmes techniques
d’étude.
4. Il n’y a pas 2 apprenants qui résolvent les problèmes exactement
de la même manière.
5. Il n’y a pas 2 apprenants qui possèdent le même répertoire de
comportements.
6. Il n’y a pas 2 apprenants qui possèdent le même profil
d’intérêt.
7. Il n’y a pas 2 apprenants qui soient motivés pour atteindre les
mêmes buts.
D’après ces postulats, nous voyons que l’hétérogénéité peut
porter sur différents axes :
-
sur le plan cognitif :
Il existe chez les élèves une
grande hétérogénéité dans le degré
d’acquisition des connaissances exigées et dans la richesse de leurs processus
mentaux où se combinent représentations, stades de développement, images
mentales (On se réfère là essentiellement à la théorie des « profils pédagogiques »
d’Antoine de la Garanderie : certains ont une intelligence visuelle tandis
que d’autre en ont une auditive voire kinestesiste ou manipulatoire), mode de
pensée, stratégie d’apprentissage.
-
Sur le plan socioculturel :
Les élèves ont des valeurs, croyances,
habitudes, histoires familiales, codes de langages, types de
socialisation,…différents
-
Sur le plan psychologique et affectif :
Le vécu,
ainsi que la personnalité de chaque apprenant, influent sur leur motivation,
volonté, attention, créativité, curiosité, énergie, plaisir, équilibre,
rythmes, relation maître/élève (relation pédagogique), relation élève/élève
Il existe une distinction au niveau institutionnel ( la mise
en place des cycles ) et de l’établissement ( décloisonnement ) mais nous
centrerons notre exposé sur la différenciation pédagogique dans le cadre de la
classe.
I – Les principes qui sous tendent la pédagogie différenciée ou comment différencier la pratique pédagogique ?
On rappelera juste que Philippe Meirieu a affirmé que le bon
enseignant en pédagogie différenciée est celui qui dispose d’une panoplie de
méthodes et qui, en fonction des situations qu’il rencontre, sait aller
chercher dans ce réservoir celle qui va convenir. Il sait aussi en changer
quand il voit que cela ne marche pas,
parce qu’il a des alternatives.
Tableau de comparaison de l’enseignement centré sur le maître et l’enseignant centré
sur l’apprenant :
Caractéristiques
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Centré
sur l’enseignant
|
Centré
sur l’apprenant
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-
La situation d’apprentissage
-
Le rôle de l’enseignant
-
Les objectifs
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La vitesse(le rythme)
-
Les activités de formation
-
L’individualisation
-
La participation
-
L’évaluation
-
La maîtrise des objectifs
-
La réussite du cours
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la situation est orientée vers la performance de
l’enseignant, l’accent étant mis sur l’enseignant.
-
L’enseignant est un dispensateur d’information.
-
Les objectifs ne sont pas ordinairement énoncés en termes
précis et observables.
-
Tous les apprenants doivent aller à la même vitesse.
-
Il s’agit surtout d’exposés magistraux ; l’enseignant
décide de l’usage ou non de moyens audiovisuels.
-
Le cours centré sur l’enseignant s’adresse à un public,
même restreint, en position de « collectif frontal ».
-
La participation est sporadique
-
L’évaluation est donnée tardivement et rarement.
-
On s’attend à ce qu’un tiers des apprenants soit bon,
qu’un autre tiers soit « assez bon » et que le dernier tiers des
apprenants échoue.
-
La réussite est jugée le plus souvent d’une façon
subjective par l’enseignant.
|
-
La situation est orientée vers la performance de
l’apprenant et l’enseignement individualisé, l’accent étant mis sur
l’apprentissage
-
L’enseignant est un diagnosticien, un ordonnateur, une
personne ressource qui motive.
-
Les objectifs sont énoncés en termes de comportements de
l’apprenant et présentés avant de commencer l’enseignement.
-
Chaque apprenant peut progresser à sa propre vitesse.
-
Plusieurs activités de formation sont utilisées afin de
favoriser un meilleur apprentissage ; les médias sont utilisés sur une
base d’efficacité, laquelle a été établie après essais avec les apprenants.
-
Le cours centré sur l’étudiant est individualisé ;
chaque apprenant peut se servir, en tout ou en partie, du matériel didactique
disponible.
-
La participation est active.
-
L’évaluation est fréquente et immédiate, elle est donnée
après de petites unités de matière étudiée.
-
Les tests sont préparés pour mesurer la maîtrise des
objectifs établis au début du cours ; ils ont pour buts d’évaluer les
habiletés préalables, de diagnostiquer les forces et les faiblesses des
apprenants et la maîtrise des objectifs.
-
Si on leur donne assez de temps, on s’attend à ce que tous
les étudiants parviennent à maîtriser les objectifs.
-
Les objectifs et l’évaluation permettent à l’enseignant de
corriger son matériel didactique et de savoir si son cours est réussi en
termes d’acquisition des connaissances et de l’apprenant.
|
Pour l’un : c’est
l’application du « pareil pour tous de la même façon » :
un traitement identique pour tous ne peut alors qu’accentuer les difficultés.
Face à un traitement scolaire identique, les différences se transforment en inégalités.
Un mode unifié d’enseignement valorise
toujours les mêmes élèves. Les recherches montrent que personne ne peut apprendre à la place de
l’enfant et personne ne peut apprendre tout seul. Ces perspectives modifient le rôle de l’enseignant qui n’apparaît plus comme un dispensateur de
savoir, mais comme l’organisateur de situations d’apprentissage variées. Puisque les obstacles ne sont pas les mêmes
pour tous, ils pourront être franchis en mettant à la disposition de chacun une
diversité d’outils, de démarches d’entrées dans les apprentissages ou une possibilité de choix dans les
objectifs à atteindre. La différenciation peut alors s’opérer par plusieurs
entrées :
A– expliciter les
objectifs d’apprentissage et miser sur l’évaluation formative
l’objectif se
définit comme le résultat escompté, par opposition au but qui énonçait le
résultat recherché. La nuance est subtile mais n’est pas vaine : car il ne
s’agit plus de répondre seulement à la question « qu’est-ce qu’on
veut » mais d’y adjoindre la question « qu’est-ce que l’on
peut ? » c’est-à-dire la prise en compte des conditions et des moyens qui vont permettre à
l’enseignant comme aux apprenants de prévoir et non simplement de souhaiter.
Formuler des objectifs c’est faciliter l’information et
l’action, c’est se donner les moyens de répondre à la question : ai-je
bien fait ce que je croyais faire ?
Ainsi, la notion d’objectif est inséparable de celle de
l’évaluation non au sens de la notation et de la sanction mais au sens de la
vérification si les résultats escomptés ont été atteints ou non. Nous nous
intéresserons plus particulièrement à l’évaluation formative qui nous paraît
aller de pair avec la différenciation pédagogique car elle permet d’aider l’élève dans son apprentissage dans la
mesure ou elle aide l’élève à mesurer ses progrès à chaque étapes de
l’élaboration de la tâche et lui donne ainsi la confiance nécessaire pour la
poursuite de son travail.
Tout d’abord rappelons ce qu’est
l’évaluation formative : elle repose sur des observations, un
questionnement… et peut se faire tout au long d’un apprentissage (elle est
continue).
L’évaluation des acquisitions
est importante pour l’élève et pour le maître :
-
pour l’élève : il pourra
situer la nature et le degré de compétences qu’il a déjà acquises.
-
pour le maître : mesurer la
nature et le degré des compétences déjà acquises par l’élève lui permettra de
proposer à celui-ci des itinéraires d’apprentissage à sa portée, adaptés à ses possibilités
réelles ou à son profil pédagogique.
B – prendre en
compte les spécificités de chacun :
a - dans ses motivations
Les enfants ont des motivations très différentes pour travailler
et apprendre, comprendre le sens d’un apprentissage (par exemple savoir quel
est l’intérêt des livres pour vouloir apprendre à lire).
b – dans ses
stratégies d’apprentissage
Ce point découle du précédent.
il est nécessaire que l’enseignant observe comment l’enfant
s’y prend pour apprendre : il pourra alors constater des différences
importantes entre élèves sur plusieurs plans. Cette observation des élèves en
train d’apprendre s’accompagnera du souci de les voir expliciter leurs
procédures, il s’agirait donc d’introduire une dimension réflexive par rapport
aux démarches d’apprentissage. Le rôle de la
métacognition est absolument déterminant dans les apprentissages :
Elle nécessite d’accorder du temps aux élèves pour expliciter, justifier et
analyser les réponses et les stratégies.
En effet, rien ne peut être acquis sans que
l’apprenant l’articule à ce qu’il sait déjà, et rien ne peut être acquis sans
tenir compte de sa stratégie.
C – varier les modes de communication et de situation d’apprentissage
a – variation des
modes de communication
On peut aussi varier
les modes de communication entre individus ou groupes : orale, écrite,
imagée, gestuelle.
b- développer les apprentissages
« méthodologiques » (tutorat (permet
entraide entre élèves de niveaux différents)/ aide au travail personnel,
soutien, remédiation)
c – diversifier les
situations et les activités proposées aux élèves
Variation peut porter sur :
-
la présentation des contenus : exemples : partir des
représentations des enfants ou présentation globale d’une notion à partir d’un
document…de plus, un même contenu peut donner lieu à plusieurs types
d’objectifs.
-
initiative laissée aux élèves : selon l’âge, le degré d’autonomie,
la situation, on peut laisser certaines responsabilités : situation sans
tâche définie ( enfant libre dans son exploration), semi-définie ( l’objectif à
atteindre ainsi que le critère de réussite sont définis, l’enfant ayant le
choix des moyens ), tâche définie ( l’objectif à atteindre, le critère de
réussite ainsi que les moyens sont définis, l’enfant n’a plus qu’à exécuter).
-
L’organisation temporelle des activités : On peut, en effet,
aménager l’emploi du temps afin de mieux respecter les rythmes de chacun en
évitant de pénaliser ceux qui sont les plus lents, simplement parce qu’ils
doivent utiliser une stratégie d’apprentissage plus complexe pour atteindre un
objectif fixé. En effet, un élève pourra exécuter une tâche
rapidement tandis qu’un autre aura besoin de plus de temps.
-
Les lieux où se déroulent les activités : table, coin-lecture,
bibliothèque, dans la rue…
-
Recourir à des supports diversifiés : Les matériels et médias
utilisés (informatique, cassette
audio/vidéo...)
-
Le mode de groupement des élèves dans la classe (travail individuel, de groupe (permet
le conflit sociocognitif), en grand groupe ). Les groupements provoquent des
interactions sociales et des réactions qui sont constructives pour
l’apprentissage demandé.
-
La consigne : ouverte, semi-ouverte, fermée.
II – modalités de mise en œuvre
A – Deux sortes principales de différenciation
1 – différenciation successive :
Il s’agit d’utiliser différents outils et différentes
situations d’apprentissage de manière à ce que chaque élève ait le maximum de
chances de trouver une méthode lui convenant. Là, le maître conserve une
progression collective mais alterne les méthodes utilisées. Il s’agit de ne pas
infliger aux élèves la même chose toute la journée.
Par exemple le maître pourra varier les supports, les
situations (travail collectif, individuel, monitorat…)
2 –
différenciation simultanée
elle consiste à distribuer à chaque élève un travail
correspondant précisément à un moment donné du programme, à ses besoins et à
ses possibilités.
Complexe à mettre en œuvre car nécessite une évaluation des élèves
afin de déterminer le niveau de chacun sur un des points du programme, on
pourra éviter la dispersion en instaurant des plans de travail individuel ou
des contrats.
B – Vigilances nécessaires : attention aux risques de dérives !
1 – les vigilances
nécessaires
-
il faut faire attention que la
différence ne soit pas vécu sur le mode de l’exclusion.
-
il faut garder à l’esprit qu’il existe une
double contrainte : il y a deux manières symétriques d’empêcher un élève
d’apprendre : soit lui proposer quelque chose qui soit trop « sur
mesure » et ne le tire pas vers l’avant, soit lui présenter un but
tellement distant de ses possibilités immédiates que cela le dissuade
d’entreprendre.
2 – les risques de
dérive
-
la dérive différentialiste : ce sont les parcours qu’il faut
différencier et non les objectifs !
il faut faire attention que la
lutte contre l’indifférence aux différences
soit tempérée par la lutte contre la sacralisation de la différence. En
effet, il ne faut pas faire l’éloge de la différence.
Le respect des différences peut
conduire à , sinon les créer, du moins les consacrer, les solidifier,
c’est-à-dire les rendre irréductibles et définitives.
En effet, sous prétexte de tenir
compte de la diversité des élèves, on va vouloir diversifier les tâches qu’on
leur propose en fonction de leur niveau de difficulté et on retrouve là le
risque de tous « groupes de niveaux. » : à savoir, ces groupes
vont ils être suffisamment évolutifs ou va-t-on les pérenniser au point
d’enfermer les élèves dans des quasi »filières » ?
-
dérive individualiste : « à chacun selon ses capacités et
chacun pour soi ».
les différences de stratégies
constatées chez les élèves sont souvent étiquetées par un seul trait saillant
se prêtant à des oppositions binaires diverses (auditifs / visuels- rapide / lents).
L’enseignant étiquetterait des différences et enfermerait l’élève dans le domaine
auquel il appartient de sorte que certains élèves seraient « cantonnés
dans des activités mécaniques en réservant à la minorité douée des activités
nobles de la résolution de problème et de la critique rationnelle ».Louis Legrand
Attention : ce bref inventaire n’a aucune
prétention à l’exhaustivité, encore moins de fiche de recette ou de modèle. Car
la différenciation pédagogique ne peut se concevoir que comme échappant à toute
rigidification ! En cela, l’expression de pédagogie différenciée est
trompeuse quand elle s’écrit au singulier.
Conclusion
La progression de l’école élémentaire vient d’être réorganisée
en cycle pour éviter les redoublements inutiles qui obligent les enfants à tout
recommencer, même dans les disciplines où ils possèdent le niveau requis pour
la « classe supérieure ». Toutes ces innovations incitent à un
enseignement plus diversifié.
Différencier, c’est varier
le plus possible leurs actions pour que chacun puisse rencontrer à un
moment ou à l’autre de son cursus, des situations dans lesquelles il puisse
réussir. Car lorsque ce moment arrive, l’élève prend conscience de sa valeur et
trouve l’assurance qui lui permettra d’affronter des taches plus difficiles,
construisant ainsi sa propre progression. En cela, la pédagogie différenciée
est une pédagogie de la réussite (et donc de ce fait d’aider les
élèves en difficulté et de lutter contre l’échec scolaire).
Nous pouvons reprendre la métaphore de Michel Serres qui
définissait la pédagogie comme le voyage des enfants. Différencier, c’est
permettre à chacun, au sein du groupe « classe », de voyager vers des
buts communs, par des chemins parfois différents, mais toujours accompagner par
le maître.
Morale de l’histoire :
Différencier n’est pas renoncer ! La nécessité de la
pédagogie différenciée étant admise, elle suppose d’entendre les différences et
d’en tenir compte sans renoncer, sans baisser les bras (comme l’a fait la première
cane-institutrice).
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